Guide S3 - Instrumentation sous-gingivale

En collaboration avec la Société allemande de parodontologie (DGParo), la Société allemande de médecine dentaire, orale et maxillaire (DGZMK) a publié en octobre 2019 un nouveau guide S3 sur le thème de "l'instrumentation sous-gingivale", qui est désormais valable pour cinq ans. Ce nouveau guide se concentre principalement sur les deux sujets principaux suivants :

Sur la base d'une recherche documentaire complète et d'une analyse statistique, les auteurs du guide ont émis les recommandations suivantes :

1. Instruments - instruments laser versus instruments conventionnels
L'instrumentation sous-gingivale à l'aide d'un laser Erbium-YAG peut être envisagée. Cependant, l'instrumentation sous-gingivale à l'aide d'un laser Erbium-YAG au lieu d'instruments manuels et/ou (ultra)soniques conventionnels ne conduit pas à une amélioration significative de l'efficacité clinique de l'instrumentation sous-gingivale.

2. Adjuvants non-antibiotiques
a. Utilisation adjuvante des lasers
Dans le cadre d'un traitement primaire, une seule application de laser ne doit pas être utilisée comme adjuvant à l'instrumentation sous-gingivale. Une seule application adjuvante de laser n'entraîne pas d'amélioration significative de l'efficacité clinique de l'instrumentation sous-gingivale. La valeur d'une application répétée de la thérapie au laser sur une période plus longue n'a pas fait l'objet d'une recherche systématique dans le contexte de ce guide.

b. Thérapie photodynamique adjuvante
Dans le cadre d'une thérapie primaire, une application unique de thérapie photodynamique ne doit pas être utilisée comme adjuvant à l'instrumentation sous-gingivale. D'après une méta-analyse, une seule application adjuvante de thérapie photodynamique a un faible effet positif (0,21 mm de réduction supplémentaire de la profondeur de la poche de sondage). La valeur d'une application répétée de la thérapie photodynamique sur une période plus longue n'a pas fait l'objet d'une recherche systématique dans le contexte de ce guide.

c. Utilisation d'antiseptiques lors de l'instrumentation sous-gingivale
L'application sous-gingivale adjuvante de rinçages buccaux à la chlorhexidine (0,12 %) ou à l'iode PVP, de gel de chlorhexidine ou de copeaux de chlorhexidine ne doit pas être utilisée au moment de l'instrumentation sous-gingivale. L'utilisation adjuvante de l'irrigation des poches avec de la chlorhexidine à 0,12 % ou de l'iode PVP ou l'application de gel de chlorhexidine ou d'une pastille de chlorhexidine au moment de l'instrumentation sous-gingivale n'entraîne pas d'amélioration significative de l'efficacité clinique.

d. Utilisation adjuvante d'antiseptiques dans le cadre d'une désinfection buccale complète
Dans le cadre d'une désinfection buccale complète telle que proposée par Quirynen, les préparations à base de chlorhexidine ne doivent pas être utilisées en complément de l'instrumentation sous-gingivale. Par rapport au détartrage conventionnel de la bouche entière, l'utilisation adjuvante de la chlorhexidine dans le cadre d'une désinfection de la bouche entière telle que proposée par Quirynen n'entraîne pas d'amélioration significative de l'efficacité clinique de l'instrumentation sous-gingivale.

e. Utilisation adjuvante des probiotiques
Les études sur ce sujet se caractérisent par des résultats extrêmement hétérogènes, les micro-organismes utilisés, des intervalles de confiance élevés, de petits nombres de cas et, dans certaines études, par un risque de biais très élevé. Sur la base des données actuellement disponibles, il n'est donc pas possible de formuler une recommandation définitive concernant les avantages de l'utilisation adjuvante de probiotiques.

La formulation des recommandations a été reprise directement du guide.

Conseil - rapports précédents sur les guides de la DGZMK